Entraînement au Tage Mage - Sous-test 1 : Compréhension de texte

Les raisons de choisir Cap'TageMage

Sous-test 1 Tage Mage: Aptitudes verbales - Compréhension de texte

Présentation de l'épreuve

L’épreuve de compréhension de texte est un excellent test afin de déterminer votre capacité de raisonnement, votre maîtrise de la langue française et ceci, dans un temps rapide. Simple en apparence, l’épreuve de compréhension peut s’avérer laborieuse si vous n’avez pas suffisamment exercé votre capacité à lire rapidement. Si la règle de l’épreuve est simple, l’exécuter dans les délais impartis s’avère, en effet, plus complexe.

En 20 minutes, votre compétence de lecture dans ses différents aspects sera évaluée en ayant un travail actif d'appropriation des contenus : analyse, synthèse, approche critique... Il s’agit de répondre tout simplement à des questions (de détails, d'ensemble et déductives) relatives aux textes qui seront présentés à raison de deux ou trois textes selon l’année.

Texte à lire

Au cours de la moitié de ce siècle, notre vision de l’homme a longtemps privilégié la plasticité de la nature humaine et la prééminence des influences sociales ou éducatives. Certains ont même cru à la possibilité de « construire un homme nouveau » grâce à un changement radical de la société… Aujourd’hui, les utopies généreuses, les illusions et les certitudes de Mai 68 sont bien loin. Nous ne croyons plus à la révolution imminente ni, dans la sphère personnelle, à la mort de la famille ou à la libération sexuelle à tous crins ; l’âge d’or de Bruno Bettelheim et de l’antipsychiatrie est révolu. Changer la vie, changer les comportements grâce à de nouveaux rapports sociaux ne nous paraît plus très réaliste, et le vieux débat sur l’inné et l’acquis a repris de plus belle. La balance penche aujourd’hui du côté de l’hérédité à laquelle beaucoup attribue un rôle prépondérant.

Ce retour du balancier a lieu dans le contexte d’avancées fulgurantes de la génétique : nous en savons aujourd’hui cent fois mille plus sur les gènes, leur message, leur fonctionnement, sur les fabuleux mécanismes de la vie, qu’il y a seulement dix ans. Cette fin de siècle, sur le plan de la connaissance, est sans aucun doute celle de la biologie et singulièrement, de la génétique. Les recherches menées depuis la fin des années 80 ont mis en évidence le rôle des gènes dans des centaines d’affections. Elles ont mené à l’identification, puis au déchiffrage des messages moléculaires qui sont altérés chez les malades, et ont parfois – trop rarement encore – abouti à une amélioration significative des traitements. En découle logiquement une foi exagérée en la puissance de la génétique, qui se manifeste par la tentation d’extrapoler à partir de ces résultats, d’appliquer ces méthodes à des affections plus complexes, moins bien définies et dont le déroulement dépend souvent plus des circonstances que de l’hérédité. S’appuyant sur des travaux contestables, certains se hâtent d’affirmer que toutes les facettes de l’individu – ses capacités physiques ou intellectuelles, son comportement, sa personnalité – sont déterminées par son patrimoine génétique. Et l’on voit fleuri les titres annonçant la découverte du gène de l’homosexualité, de la « recherche de nouveauté » (novelty seeking) de l’alcoolisme, de l’hyperactivité infantile…

Ce raz-de-marée du « tout génétique » ne s’explique pas seulement par l’avancée des connaissances : les raisons en sont aussi, peut-être surtout, sociales et idéologiques. Avec le triomphe mondial d’un mode de production capitaliste auquel ne s’oppose plus aucune alternative, nos sociétés marchandes et individualistes tendent à dissoudre les solidarités et se décharger de toute responsabilité dans le devenir des individus. Elles accueillent donc favorablement des théories qui attribuent le destin des personnes à leurs gènes plutôt qu’à leur éducation, leur environnement et leur condition sociale, y trouvant une justification « biologique » à l’existence d’inégalités qui tendent à s’accroître, et en tirant d’excellents arguments pour écarter les mesures forcément coûteuses qui pourraient limiter cette dérive. Nous sommes donc en présence d’une tendance de fond. Une interprétation biaisée de réelles avancées scientifiques contribue, en harmonie avec l’idéologie dominante, à accréditer des croyances qui font l’affaire de bien des acteurs de cette comédie. Comédie qui parfois tourne au drame pour ceux qui en sont victimes et peuvent y perdre leur possibilité d’emploi, leur droit à des soins adaptés.  Ou même leur reconnaissance en tant qu’individus à part entière.

Les imposteurs, les faux-monnayeurs sont tous ceux qui contribuent à de telles dérives, par légèreté, par inconscience, parfois aussi par intérêt. Il peut s’agir de scientifiques imprudents, naïfs ou même malhonnêtes. Mais bien d’autres acteurs sont impliqués : les média qui cherchent avant tout le sensationnel, les hommes politiques qui évitent d’aborder des questions difficiles comme la contradiction entre droit aux soins et économie libérale ; enfin les citoyens qui n’assument pas leurs responsabilités et se contentent d’idées simples, faciles à comprendre et allant dans le sens d’une fascination pour l’idée du destin. Ces déformations correspondent donc à un ensemble de tendances profondes et convergentes.

Je suis pourtant convaincu qu’une telle utilisation de la génétique – mon métier – est erronée et dangereuse. Je souhaite que ce livre aide à comprendre en quoi la surestimation du donné génétique qui règne actuellement dans certains milieux est une doctrine fausse, fondée sur une simplification et une distorsion extrêmes de ce que nous avons appris récemment à propos des gènes. Mieux ceux qui, à l’inverse, diabolisent la génétique et rejettent en bloc ses avancées, comme certains courants « écologistes » allemands, font également fausse route : nier le rôle de l’hérédité et tout aussi absurde que d’affirmer sa prééminence absolue et permanente. Seule peut être permanente la connaissance de la réalité, dans ce qu’elle a de complexe et de multiforme, sans impasse sur les incertitudes d la recherche ni sur les contradictions sociales qu’engendrent ses activités.

Question 1 

Quel est le profil de l’auteur ?

A. Un sociologue

B. Un philosophe

C. Un journaliste

D. Un humaniste

E. Un spécialiste de la génétique

Question 2

Quel titre pourriez-vous donner à ce passage ?

A. La génétique : angélique ou démoniaque ?

B. A la défense de la génétique.

C. La génétique, une discipline détournée

D. La génétique, au service de la société

E. La génétique, une discipline aux 1000 préjugés

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